GUYENNE

2009-04-22     Abdication inattendue de la duchesse Elianor de Vergy

Bordeaux (AAP)- Le duché de Guyenne se voit privée de sa duchesse quelques jours à peine après son élection.

Alors que les élections n'étaient finies que depuis une quinzaine de jours - deux semaines rendues difficiles par l'invasion du Périgord et une escarmouche d'une armée gasconne félonne - la duchesse Elianor de Vergy, feudataire de Guyenne, vient d'abdiquer, laissant le duché sans souverain à sa tête.

Nous étions en train de préparer une entrevue avec la duchesse, notamment pour évoquer son début de mandat, sa parenté illustre - rappelons qu'elle est la fille de la duchesse Izarra, qui avait assuré la régence après la reconquête de la Guyenne par l'ost royal - et ses projets pour l'avenir, nous avons appris de la bouche même d'un huissier qu'elle venait d'abdiquer.

Les raisons de cet acte nous sont à ce jour inconnus. Est-elle frappée d'un mal mystérieux ? Est-elle lassée du pouvoir ? A t-elle été enlevée par l'armée gasconne qui campe sous les murs de Bordeaux ? Les hypothèses sont nombreuses et toutes sont à peu près autant plausibles, c'est dire l'état d'incertitude dans lequel se trouve la Guyenne après ce nouveau coup du sort.

Il ne reste plus qu'à attendre un éventuel communiqué du porte parole à propos des raisons de ce départ, ainsi que la nomination d'un régent qui, espérons-le, saura poursuivre la politique de cette éphémère duchesse.

2009-04-15     La Guyenne de nouveau en guerre

Bordeaux( AAP)- Le lundi 13 avril, le Périgord a déclaré la guerre à la Guyenne.

Moins de deux mois après la guerre qui avait vu la Guyenne se faire envahir par l'ost gascon et des mercenaires béarnais - guerre durant laquelle la capitale guyennoise, Bordeaux, avait victorieusement repoussé les assauts ennemis avant que deux armées de secours, l'une guyennoise, l'autre rouerguate, ne pousse les envahisseurs à la fuite - le duché de Guyenne est de nouveau attaqué, par le Périgord-Angoumois cette fois ci.

En effet, dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 avril, la première compagnie du Périgord a tenté d'entrer dans la ville de Marmande, tentative avortée par les efforts conjugués de la milice municipale et des habitants. Peu avant, le comte du Périgord, sa grâce Benduguesclin, faisait parvenir une lettre dont nous vous reproduisons ici quelques extraits :

"Nous avions prévenu la Guyenne qu'en refusant notre aide et en nous rappelant qu'elle était forte et qu'elle n'avait besoin de personne, il faudrait qu'elle soit irréprochable en terme de vigilance et de sécurité.

"Nous avons tenté de nouer des liens durables et forts avec la Guyenne, ça n'a pas marché.
Nous avons tenté avec le soutien de la Gascogne d'inciter la Guyenne a faire alliance contre les brigands, ce fut un échec.
Nous avons tenté de laisser la Guyenne se débrouiller avec ses problèmes, elle nous a prouvé qu'elle en est incapable. "

"Aussi, me devant d'assurer la sécurité et la stabilité du Périgord-Angoumois, ayant épuisé tous les autres moyens envisagés durant mon règne, je demande instamment à ces régnants de nous livrer les villes de Marmande et de Cahors. Nous les gèrerons sans heurt et avec tout le respect qui se doit à sa population.
Les ressortissants de ces cités auront un statut spécial qui leur permettra de conserver une identité particulière.
Dans l'intérêt de vos populations, en espérant que leur sort vous intéresse un peu, je vous conjure d'accepter.

En l'absence de déclaration officielle en ce sens, je serai contraint de déclarer la guerre au Duché de Guyenne."

Rappelons qu'il y a deux semaines, au motif de protéger la Guyenne des brigands, l'ost périgourdin avait pénétré sans autorisation sur le territoire du duché de Guyenne, allant jusqu'à planter ses tentes sous les murs de la capitale, Bordeaux. Une tentative d'aide qui aux yeux de tous était passée pour une démonstration de puissance, voire une intimidation, ce que semblent confirmer les évènements d'aujourd'hui.

Dans une lettre adressée au peuple de Guyenne, afin de répondre aux accusations du Périgord, la duchesse de Guyenne Elianor de Vergy répondait ceci :

"Un Comté dirigé par un Comte qui ne daigne pas même répondre aux missives que je lui adresse, et qui ose prétendre avoir épuisé toutes les ressources de la diplomatie ? La seule ressource qu'ils ont épuisé, s'ils l'ont jamais eu, c'est celle de l'honnêteté! Mais qu'attendre de gens menant l'assaut pendant la trêve dominicale? Qu'attendre de gens qui tentent par des menteries aussi énormes de masquer ce qui n'est que soif d'expansion?"

Une guerre qui ne peut que rappeler des mauvais souvenirs, car il y a presque un an, le Périgord déclarait la guerre à la Guyenne pour s'emparer de la ville de Cahors, ce qui avait poussé d'autres provinces comme l'Armagnac ou la Gascogne à l'imiter pour assiéger respectivement Agen et la Teste de Buch, plongeant la Guyenne dans une crise politique et économique dont elle commençait à peine à se sortir.

Les évènements d'aujourd'hui, loin de permettre la stabilité et la sécurité de la Région, ainsi que l'a proclamé la duchesse Herra de Gascogne, puis le comte Benduguesclin pour justifier leurs invasions, risquent fort de ne jamais survenir si tout se déroule comme l'an passé.

La Guyenne est en guerre, ou plutôt, n'a jamais été en paix.

2009-02-21     Conflit entre Gascogne et Guyenne

Calais-la-Libre(AAP): Le 14 février dernier, le Duché de Gascogne déclarait la guerre contre le Duché de Guyenne. Les raisons qui furent invoquées étaient que les Conseils successifs n'avaient pu endiguer le déclin irrémédiable de ce Duché, et que si le peuple guyennais en souffrait, cette chute affectait aussi les provinces limitrophes. L'évolution du conflit est actuellement confuse; mais ce qui en ressort, c'est que ni le Duché de Gascogne, ni celui de Guyenne, n'ont pris un avantage définitif.

Le premier voisin à s'être exprimé fut le Béarn qui rédigea le jour même une annonce et la communiqua officiellement. Le Comté du Béarn, même s'il regrette le conflit, a voulu démentir les rumeurs selon lesquelles il serait impliqué, a appelé au dialogue, mais a souhaité suivre la voie de la neutralité, tout comme le Comté d'Armagnac et de Comminges allaient eux aussi le faire.

Le lendemain, 15 février, plusieurs annonces furent officialisées: tout d'abord, celle du Comté d'Artois soutenant le Duché de Guyenne en ces temps difficiles, et demandant aux deux provinces impliquées de préférer le dialogue au conflit; ensuite, celle du Comté de Rouergue, dénonçant "les propos belliqueux et expansionnistes de la Gascogne" et lui priant "de ne pas sombrer dans la folie meurtrière"; le Rouergue a assuré à la Guyenne son soutien entier et total, et l'aider à "chasser les marauds hors de ses terres".

Enfin, le même jour, c'est le Poitou qui a condamné vigoureusement l'attaque du Duché de Gascogne et a rompu ses relations diplomatiques avec le Duché agresseur; de plus, le Conseil Comtal a conseillé vivement aux habitants du Poitou "de porter assistance au Duché de Guyenne par tout moyen qui [leur] semblera bon, en groupe ou à titre personnel". Le Capitaine du Comté du Poitou s'occupant de coordonner cette action de soutien.

Parallèlement aux demandes de retour au calme qui émanèrent des Comtés de Béarn et d'Artois, c'est le Duché du Lyonnais-Dauphiné qui a appelé, le 18 février, toutes les parties à un retour au calme; il a félicité "les duchés limitrophes pour le calme et la neutralité dont ils ont fait preuve, évitant ainsi un embrasement de la région", et a émis le souhait que les officiers gascons qui n'avaient pas suivi les ordres soient poursuivis en Justice.

Le conflit entre le Duché de Gascogne, relativement isolé, et le Duché de Guyenne, soutenu par le Poitou et le Rouergue principalement, est une preuve de l'instabilité de la région; le conflit s'est embrasé en un instant, et il est souhaitable, même si peu probable, que celui-ci se termine aussi rapidement qu'il est apparu.